Le cordage au fil du temps

L’immense perspective de l’atelier de la corderie Palus fait toujours son petit effet. Labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant, elle a été fondée en 1908 puis s’est développée dans les années 1940 à Saint-Pantaléon-de-Larche (Corrèze). Dans son décor d’origine, avec les machines d’époque et en respectant les méthodes traditionnelles, elle produit toujours des cordes de 100 mètres de long et plus. « Le cordage est toronné, encollé, poli, commis, retordu, lustré puis relevé en rouleau », explique Marc Gitton, chef d’atelier.

Les viticulteurs et les arboriculteurs s’y fournissent en ficelle de jute tandis que les éleveurs y trouvent des longes sans nœud ni surépaisseur, des licols ou des lassos, en chanvre, lin, sisal ou matières synthétiques. « Tout le savoir-faire du cordier est d’équilibrer la torsion pour que la longe ait de la tenue, tout en restant assez souple », poursuit-il. De la ficelle à saucisson aux pelotes en coton pour le macramé, chacun y trouve son bonheur.